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DEUX​-​TROIS GUITARES, UN PEU DE DISTORSION

by david cimon

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  • Compact Disc (CD) + Digital Album

    Sérigraphie monochrome réalisée de main de maître par Jonathan Boisvert

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1.
J’veux écrire une chanson. Deux-trois couplets, pas trop courts pas trop longs. Chu pas chanceux. J’me creuse la tête, sans rien trouver j’pogne le fond. J’pense qu’ça va être pour une autre fois. J’ai pas pondus une ligne, la loi c’est la loi. Même si là y’a rien d’neuf, faut que j’vive avec ça. Des fois ça meurt dans l’œuf : l’histoire éclot pas. J’veux écrire une chanson. Deux-trois refrains, sans oublier le pont. Chu pas chanceux. Faut qu’j’ronge mon frein, l’traffic est bloqué su’l’pont. Ce s’ra encore pour une prochaine. J’sacrerai même pas, c’est la route qui mène. Mais v’là que j’tombe en panne au d’sus du St-Laurent. Maudit bon yen de sacraaameeeeent... J’veux écrire une chanson. Deux-trois guitares, un peu de distorsion. Chu pas chanceux. J’pogne le cafard, l’ampli garoche pu un son. À deux doigts d’faire un croche à ferraille, sur-le-champ j’va pawner ce boiteux attirail. J’fais une croix sur les plaines, j’renonce aux dédicaces. Même si j’ai un peu d’peine, chaque chose retrouve sa place. La page restera blanche et la guitare redeviendra branche.
2.
La bouée 02:31
Moi j’pense que pour s’payer la traite faut pas attendre de d’venir vieux. Qu’la solution c'est pas les diètes ni les banquets ambitieux. Plutôt goûter l’présent, nourrir le possible au moins un peu. J’me souviens pu c’est qui qui m’a montré à jouer avec le feu. J’ai l’mauvais pli d’brûler mes lacets quand chu pour frapper un noeud, pis j’cherche encore qu’est-ce qui faut chausser pour marcher sur des oeufs. Échappée laborieuse, la trail est sabotée. Millions de tentatives, avant terme avortées. J’sais pas pourquoi que quand j’demande noir ou treize on m’donne blanc ou deux. J’comprend pas trop pourquoi l’matin y’a autant d’échos pernicieux. Qui veut savoir ce qui s’passe au milieu dans un tête-à-queue ? Ouin chu déçu, dins histoires de pêche, c’est jamais moi qui fais l’mieux. J’pourrais pas dire si c’est l’appât ou si j’manque d’artifice un peu ? Sale habitude quand j’saute d’la barque j’ouvre grand la bouche pis j’ferme les yeux. Quand on boit la grande tasse, sans cracher sans crawler, on multiplie les chances de finir en bouée.
3.
Interlude 22 00:56
4.
Le ressort 03:00
Qu’est-ce qu’on peut ben faire quand on est assis en arrière pis qu’on s’fait passer un sapin ? Qu’est-ce qu’on peut ben faire quand on a pas de p’tite cuillère ? On mange-tu avec les mains ? Qu’est-ce qu’on peut ben faire quand l’prix des terrains exagère pis qu’les salaires restent restreints ? Qu’est-ce qu’on peut ben faire quand frappe le décalage horaire même quand on sort promener l’chien ? Comment savoir jusqu’où s’étire le ressort ? C’est-tu en « allant chercher » ou en « faisant l’mort » ? Qu’est-ce qu’on peut ben dire maintenant qu’c’est les mêmes qui livrent l’information, l’art et le pain ? Qu’est-qu’on peut ben dire aux beaux mannequins dans les vitrines ? C’que vous portez vous va trop bien !? Qu’est-ce qu’on peut ben dire quand on cale sept-huit chopines pis que ça change trois fois rien ? Qu’est-ce qu’on peut chouenner au petit garçon d’la voisine quand y d’mande si ça va ben ? Comment savoir jusqu’où s’étire le ressort ? C’est-tu en « allant chercher » ou en « faisant l’mort » ? On essaie d’nous faire croire qu’le globe tourne en technicolor. La téléréalité bat des records.
5.
Quand ça va mal, quand ça va ben Jésus-Christ n’y est pour rien. Pas plus que son père ni l’esprit saint. Y’a rien qui m’frait croire le contraire, j’ai déjà réservé ma place en enfer. J’aurai jamais la foi, j’y peux rien. C’est ça qui’est ça. C’est quoi l’numéro pour canceller mon baptême ? Le cardinal s’envole avec la caisse, le pape se tape la reine. C‘est quand qu’Hollywood va nommer l’église pour l’Oscar de la mise en scène ? Quand ça veut trop, quand ça veut pu, j’crois pas à la prière ni à ses vertus. Pas plus qu’au grand retour du p’tit-Jésus. Oh ! Que Dieu le père me pardonne, mais ch’pas capable d’attribuer à un surhomme le hockey, la guerre, la télé, le rhum. Ben voyons donc ! C’est quoi l’numéro pour canceller mon baptême ? Le cardinal s’envole avec la caisse, le pape se tape la reine. C‘est quand qu’Hollywood va nommer l’église pour l’Oscar de la mise en scène ? Quand ça dérape quand c’est cloué là, paraît qu’le saint-trio flotte quekpart ici-bas troquant l’salut contre un Ave Maria. Même si j’avoue l’avoir essayé, mon honnête demande ne fut point exaucée : doubler mon pain sans soustraire mes congés. Alléluia. C’est quoi l’numéro pour canceller mon baptême ? Le cardinal s’envole avec la caisse, le pape se tape la reine. C‘est quand qu’Hollywood va nommer l’église pour l’Oscar de la mise en scène ?
6.
7.
Quekun sortez-moi des boules à mites. J’ai pas vu embarquer le pilote automatique. Y’a comme un vieux goût d’vieux dans mon pique-nique. Quekun sortez-moi des boules à mites. J’ai pas vu embarquer le pilote automatique, y’a comme un vieux goût d’vieux dans mon pique-nique. Quekun sortez-moi des boules à mites. Y’a la trotteuse qui trotte en traînant une brique. Le café a perdu son effet caféique. Quekun sortez-moi des boules à mites. Y’a la trotteuse qui trotte en traînant une brique, le café a perdu son effet caféique. Souvent la même rengaine. Reviennent les mêmes questions : Qu’est-ce qu’on fait là ? Où est-ce qu’on s’en va ? Pourquoi ? Quand ? Comment ? Avoir su… Ça s’peut pas. Peut-être qu’un jour on l’saura… Ça viendra… Qui sait ? Qui sait pas c’est qui les verrats ? Ça s’peut comme pas c’est gros comme le bras ! Quekun sortez-moi des boules à mites. Chu ankylosé, j’ai-tu encore un bécyc ? J’voudrais pouvoir prendre le large comme une vieille truite. Quekun sortez-moi des boules à mites. Chu ankylosé, j’ai-tu encore un bécyc ? J’voudrais pouvoir prendre le large comme le ferait une vieille truite. Qui veut goûter l’eau salée, contempler le vide sous ses pieds. Partir sans prendre le temps d’compter le nombre de postes de télé ni les marches dins escaliers.
8.
Pluvieux dimanche. Gras matin sans but, sans urgence. Pas besoin d’sortir les vidanges, il fait pas grave, jour de vacances. Enfin une journée à la maison loin de toute liste d’obligations. J’ferme la sonnerie du téléphone, refus de toutes propositions. Rien ne pourra contaminer cette importante résolution. Si ça cogne à porte j’me retranche. Aujourd’hui j’reste en caleçon ! Y’a des limites à l’efficacité, on a aucune chance d’être médaillé, même si les olympiques étaient cet année ! Pourquoi courir de tous bords tous côtés quand l’départ c’est aussi l’arrivée ? Si j’pars pas j’arrive tu premier ? Anyway… Tout va trop vite, trop toute tusuite. Un flat quand y fait -38, un rhume une grippe une sinusite. Faudrait-tu attendre après ça pour enfin mettre la switch à off  Et pis même pas en profiter, parce qu’une vraie grosse grippe d’homme c’est rough. Qui c’est qu’y a dit qu’on était sur terre pour performer pour faire nos tough ? Probablement ceux qui gouvernent, tout en vidant les coffres. Le pied au plancher à toute vitesse, mauvaise journée, mauvaise adresse, finir dans l’décor à renverse. Sympathiques. ceintures noires en impatience. Notre équilibre est en balance. Et si on freinait la cadence ? La La ! J’aime ça dire ça La La... La La ! Tout va trop vite, trop toute tusuite...
9.
10.
Polaroille 03:52
Chu possessif. Touche pas à mon assiette, ou sinon à tes propres risques. Égoïste, j’veux qu’ce soit moi l’premier à r’cevoir le premier service. Chu pessimiste. J’ai souvent l’impression que j’va être le prochain sur la liste. J’vois des complots partout mais c’pas tout faux y faut qu’t’avoue. Le crédit m’a quand même d’jà accordé 20 000 $ sans rendez-vous. Quand chu marabou, ça prendrait pas grand-chose pour que je r’tourne dans mon trou. Trop souvent jaloux, j’vois pas pourquoi qu’un autre aurait l’droit d’s’arrêter chez-vous. Ch’feel écrapou… Quand les mauvais plis font surface même si y sont de plus en plus mous, quand on s’entête pis qu’chacun d’not coté on patauge dans la boue. Bref, quand on est là ben cave à s’crisser des bâtons din roues. Là j’sais pas trop où est-c’que j’veux en venir. La trentaine, un peu cabochon pis j’voulais juste te dire qu’chu ben avec toi qu’ce soit haut qu’ce soit bas. J’te r’merci d’m’endurer malgré mes travers. Chu pas parfait mais qui l’est ? P’t’être les p’tits hommes verts ? Mais pour l’instant personne peut confirmer ça. Chu cafouilleux. C’tu rienque quand qui’a pas d’arbitre qu’on peut s’permettre un hors-jeu ? Très souvent grincheux, kit à perdre la face jusqu’au prochain cessez-le-feu. J’dois être défectueux. Mais tu t’en va pas, t’es toujours là que j’sois tout croche, que ça vole bas. Tu m’raplombes quand j’me dévalue pis qu’chu prêt à tout lâcher ça. Tu m’aides à pas pogner le clos. J’peux toujours compter sur toi. Pis c’est certain que j’sors de quarantaine quand on s’débouchonne une bouteille un soir de lune pleine. Chu ben avec toi qu’ce soit haut qu’ce soit bas. J’te r’merci d’m’endurer malgré mes travers. Chu pas parfait mais qui l’est ? P’t’être les dignitaires ? J’frais l’tour du monde avec toi pour clarifier ça. Mais on passerait jamais par Niagara Falls.
11.
Tenus groggy jours après jours, grâce à des beaux médias bien peignés bien convergés. Faut pas se d’mander pourquoi qu’quand qu’on fait l’amour, y nous vient des images de chars détôlés, syphonnés, r’montés. Faut tu remercier le système ? Faut tu garder l’sourire en comptant nos cennes ? Qu’on aille du fun qu’on aille d’la peine, faut éviter d’faire du bruit jusqu’à fin d’semaine. Chu qui pour exprimer l’fond d’ma pensée ? J’gagne même pas 20 000 $ par année. On aura beau chercher et chercher et chercher… à la bourse chu pas coté ! Faudrait pas en m’ner large quand on est pas assez pesant et que par surcroît notre priorité c’est pas l’argent. La terre l’a pas facile c’est évident. OGM, effet d’serre, on s’éclipse on fait semblant. Le monde meure tout d’la même affaire. « Que voulez-vous ? on peut rien y faire.»* Attention ! Risque de pandémie à l’horizon. Téléréalité ? Vaut mieux rester à la maison. De toute façon asteur on s’contacte par internet : aucun risque de contamination. Moins d’chance de s’compromettre. *Citation de politiciens verreux

credits

released May 14, 2015

• Textes, musique, prise de son et conception graphique par david cimon
• Mixage par david cimon et shampouing
• Mastering par shampouing

Enregistré de façon aléatoire entre décembre 2010 et février 2012 à la maison paternel, au local 113 et à mon appartement.
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Sous licence numérique avec Bunker D'Auteuil (BUN015)
Distribution numérique par Outside Music

La création de cette album a été soutenue par l'appui financier du Conseil des arts et des lettres du Québec.
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